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Voyagez avec Valérie & François : 
De la Bretagne à l’Islande 
Fin de saison 2021

​Depuis la Bretagne quittée mi-juillet, en passant par l’Ouest de l’Irlande, nous sommes donc arrivés à Reykjavik mi-août. 
Vous en trouverez le récit dans notre article précédent. Ici.

Début d’une expérience telle que nous l’avons choisie. Passer un hiver en Islande, sur notre bateau, et découvrir - après la Suède et la Norvège - le mode de vie islandais pendant ces mois réputés difficiles.À juste titre, nous en faisons déjà l’expérience à la minute où j’écris ces premières lignes, avec près de 45 nœuds de vent dans un port du Nord-Ouest de l’Islande, où nous sommes restés bloqués 6 jours… J’y reviendrai.  






​Retournons à Reykjavik où nous avons pu prolonger notre séjour après notre
arrivée. Nous en avons profité pour réserver une première excursion touristique, le Golden Circle. Une journée, pour lesquelles les nombreux touristes affluent depuis plusieurs années… Le lieu où se tenait le premier parlement islandais l’alþinghi, þingvellir, également connu pour être la faille entre les plaques terrestres « américaine » et « européenne »,  puis Gulfoss, magnifiques chutes d’eau, et Geysir, le site des sources géo-thermales, où surgit - toutes les 4 min - le fameux geyser… On en a pris plein les mirettes !!!
Un déjeuner dans un restaurant installé sous les serres d’une ferme de tomates (si si … ) et la journée s’est terminée au Secret Lagoon… première expérience d’une piscine naturelle islandaise, chauffée par les sources chaudes qui l’entourent. Un délice entre 38° et 40°! Voici l’Islande résumée en une journée !! Whaou… Nous avons hâte d’en voir plus cet hiver. 
En attendant, nous repartons profiter de la côte Ouest, tant que la nature nous laisse naviguer. Direction, le Hvalfjord à quelques heures de navigation de Reykjavik. Le fjord des baleines. Tristement nommé à cause de l’usine de traitement de leur viande dans son fond. A l’arrêt maintenant, mais là n’est pas notre propos. Le fond de ce fjord est une belle baie protégée, où nous sommes heureux de poser notre ancre et notre casier à crabes. Le trajet nous avait permis de pêcher 2 beaux cabillauds dont les têtes nous ont servi d’appâts…. oui, mais rien de consistant. Des dormeurs en grande quantité, mais bien trop petits pour être dégustés. Nous apprendrons plus tard, que cette espèce n’est pas du tout endémique, mais est arrivée en Islande justement avec les cargos qui travaillaient sur le marché des baleines, et déversaient leurs eaux usées dans le fjord…. en apportant les germes de nouvelles espèces. Si la pêche n’a pas été miraculeuse pour nous, en revanche, l’expérience d’un bain chaud naturel sur la plage a été bien plus agréable ! Hélas, ce bain naturel est situé sur une propriété privée en train de développer un “mini resort” pour les vacanciers…
La météo se dégrade. Nous retournons vers Hafnarfjorður cette fois, pour y attendre nos amis Danie et Philippe qui doivent arriver quelques jours plus tard. Bretons et amoureux de l’Islande, ils ont accepté notre invitation pour la découvrir par la mer cette fois. Nous profitons de notre escale dans notre futur port d’hivernage, pour faire plus amples connaissances avec nos futurs voisins qui habitent aussi sur leur voilier, et avec les environs. Ce sera pratique. Commerces à 5 mn à pied, et surtout piscine à 5 mn aussi ! et quand on dit piscine, c’est non seulement un bassin intérieur chauffé, mais à l’extérieur un grand bassin de nage et jeux pour enfants, 3 bassins d’eau chaude de 38 à 41°, 2 cuves froides de 0 à 12° ! Sauna et hammam… le tout gratuit pour les plus de 67 ans… et l’équivalent de 4€ l’entrée pour moi. Rien à dire. Tant mieux, ce sera nos douches régulières. Ces installations sont courantes en Islande. La moindre petite ville possède sa piscine, et rares sont celles qui n’ont pas de bassins chauds… L’Islande est bien entendu aussi réputée pour ses sources chaudes en pleine nature.
Ce séjour est aussi pimenté par notre interview impromptue par un journaliste local sur notre projet d’hiverner à bord. Il a entendu parler de nous au supermarché d’à côté !! Et le surlendemain nos voisins nous apportent le journal !!! C’est un hebdomadaire national, gratuit, et distribué partout… Nous en faisons la une… On nous en parlera à plusieurs reprises les jours suivants :-), voire semaines ;-)
Enfin, nous accueillons nos amis. Ils le savent, on doit composer avec la météo. Alors on partage déjà ensemble les joies de la piscine pendant 48h. On en profite aussi pour aller enfin voir ce fameux volcan en éruption depuis mars dernier à 1h au Sud de la capitale.  L’excursion en soirée, se révélera plus compliquée qu’elle n’en avait l’air, mais nous aurons au moins pu admirer une coulée de lave fraîche dans la nuit… Et l’avenir nous dira que nous étions parmi les derniers à en profiter, car le volcan s’est remis au repos les jours suivants.


Enfin, nous pouvons larguer les amarres pour 24h de navigation vers Breiðarfjorðdur et le port de Grundarfjorður. Première étape vers les Fjords de l’Ouest. Une très belle balade vers les chutes d’eau locales, et le lendemain - poussé par un Eole vigoureux, nous rejoignons Stykkislholmur. Charmant port protégé dans le fond de ce fjord. Les transports en commun sont rares en Islande en dehors de la capitale. Nos amis doivent déjà repartir avec le seul bus qui leur permet d’attraper leur avion le lendemain…
Sur place nous ferons encore la connaissance de Louise, jeune française en road trip en Islande depuis 6 mois, hébergée par un pêcheur local, entrepreneur et mytiliculteur. Il nous a nourri pour 1 semaine avec des pétoncles, bulots et moules !!!
Une excursion d’une demi-journée sur la magnifique petite île de Flatey au nord de ce fjord, et pour une fois, en ferry… et nous voilà repartis vers le 66° Nord. Objectif, rejoindre nos amis suisses à Isafjorður au Nord des Westfjords, avant leur retour chez eux.






Nous y parviendrons en quelques jours, ponctués encore de plusieurs escales, et de nouvelles rencontres. Nous devons citer Maria et Halldor à Patreksfjorður. Amarrés sur leur bateau de pêche, ils nous ont vite repérés, et nous accueillent immédiatement, avec un livre en Français, édité par Maria, sur les pêcheurs français en Islande ! un magnifique recueil de textes anciens, témoignages par les islandais de la longue tradition de pêche française dans ces régions inhospitalières. Un travail de patience pendant plusieurs années, et un résultat couronné de succès et de reconnaissance de la part des associations bretonnes, notamment autour de Paimpol. Pendant les étés, ils ouvrent aussi la porte de leur maison aux touristes, sur une exposition franco-islandaises sur ce même thème.



Après une escale de quelques jours à Isafjorður, ponctuée de belles soirées avec nos amis qui ont préparé leur fier navire - équipé NV aussi !! - pour un hiver rigoureux, et de belles randonnées autour de la ville, nous saisissons la première fenêtre pour repartir au Sud. Il est temps de rentrer…. Nous ne pensions pas si bien dire… Une escale, 2 escales, nous retrouvons Halldor et Maria brièvement à la 3ème, le temps de laisser passer un premier coup de chien, et nous arrivons à Rif. Plus qu’une étape….
Petit port de pêche, tout neuf et bien abrité, mais un peu glauque, il a le mérite d’être le plus proche du cap de la péninsule de Snæfellsnes et donc nous évite un détour trop grand pour repartir pour notre dernière étape. Oui, mais la météo islandaise n’est pas du tout la même … et les dépressions hivernales sont arrivées d’un seul coup, ne nous laissant aucune chance de repartir le lendemain. Nous voilà coincés, sur Cybèle, poussés à 3 m du quai par les vents de Nord Est, qui sont quand même montés jusqu’à 48 nœuds dans le port…. On s’en serait bien passé !!! Le capitaine a ajouté jusqu’à 7 aussières pour tenir Cybèle, dégonflé l’annexe et même démonté notre fermeture de cockpit !! Nous avons pris toutes les précautions.
Heureusement nos coffres de vivres sont toujours bien remplis “au cas où”, car nous n’avons eu aucun moyen de sortir, ni de nous ravitailler, seul port certainement en Islande dépourvu de tout commerce… et de piscine !!! ;-) Dommage, nous sommes pourtant au pied du Snæfellsjökul  où Jules Verne a situé le départ de son grand Voyage au centre de la Terre. Nous aurions aimé pouvoir aller admirer la nature environnante.

Nous remercions ici tous nos amis, qui nous ont fidèlement suivi et encouragés pendant ces quelques jours tourmentés. Nous étions tous sur nos cartes météo pour trouver le bon moment qui nous laissera passer pour ces derniers milles. Il est difficile de résumer en quelques mots l’ambiance à bord de Cybèle, en huis clos total pendant 6 jours. Un bon moyen de tester notre couple !! C’est pire qu’un confinement, car nous n’avions même pas 1 heure et 1 km autorisés pour les sorties !

Enfin, la dernière étape tant attendue !!! Il faut en plus partir en tenant compte de la marée et des courants « supposés » - ici tout est aléatoire – pour franchir le cap.
De ce fait, nous sommes arrivés à 1h du matin le jour suivant à  Hafnarfjorður. Avec une arrivée digne de VIP ! Markus – le Président du Club de Voile – est venu à notre rencontre dans la baie, sur son semi-rigide, sous la pluie… pour nous guider vers notre ponton où 2 équipiers d’un autre bateau de voyage  attendaient nos amarres. Whaou… On a bien entendu fêté cela immédiatement !

Un avant-goût de l’accueil à l’islandaise, où les marins – peu nombreux – il faut le reconnaître, se reconnaissent et s’entraident.

Il nous faudra une semaine d’adaptation et de repos pour le capitaine, dont le dos a souffert de la dernière étape musclée. De quoi nous faire réfléchir à nos prochaines navigations, pour les adapter à nos capacités actuelles.
Puis commence la préparation de Cybèle à son hivernage. Nous avons posé nos amarres jusqu’au printemps !! Repos ! Nettoyage et rangement des voiles, le Club nous offre l’utilisation de son hangar et de ses étagères pour gagner de l’espace sur Cybèle sans parler de l’atelier bien garni où le capitaine pourra travailler pendant l’hiver !
Nous avons fait peu de sorties pendant cette période, qui a été aussi bien remplie professionnellement pour ma part. Et le temps passe vite sur un bateau, entre les activités de la vie quotidienne, le rangement permanent, les discussions de ponton, etc.
 
Fin octobre, nous avons repris l’avion pour passer du temps en famille à l’occasion des vacances d’automne et accompagner début décembre l’équipe NV sur le NAUTIC à Paris. De retour mi-décembre sur Cybèle, nous allons pouvoir aller profiter de l’ambiance de Noël en Islande. Inutile de vous dire, que comme ailleurs, celles-ci sont soumises aux conditions restrictives sanitaires. Mais les lumières sont bien là et l’ambiance, malgré tout festive, aussi. Nous nous ré-habituons aux journées très courtes, déjà expérimentées en Norvège à Bodø en 2018/2019. 4 h de « soleil » par jour… C’est le moment que nous choisissons pour aller nous promener, ou aller voir le « lever du jour » depuis les bains chauds de la piscine. En ce moment la température extérieure tourne entre 5 et 9°, rien d’extraordinaire. La neige est venue, puis repartie, et reviendra ! Notre fermeture de cockpit est de nouveau à poste pour l’attendre et nous servir de sas d’entrée.

À nous maintenant, d’organiser notre séjour hivernal, pour en découvrir plus.
Comme toujours vous pouvez suivre notre voyage sur notre blog : Les voyages de Cybèle, ou plus réactif - dans notre groupe éponyme sur Facebook. 
Nous aurons plaisir à vous lire, si vous nous écrivez - voire vous rencontrer, si vous nous retrouvez sur une de nos escales.
Vous pouvez nous trouver grâce à notre AIS sur MarineTraffic.

A bientôt !

Valérie
Décembre 2021

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